Ce samedi 01 avril, à leur nouveau siège de N’sele/Terre-Jaune, les enfants de l’Espace Masolo ont livré la première représentation de « Bino na Biso ». Il s’agit de la restitution d’un atelier théâtral initié par le collectif les « Amis de l’Espace Masolo » de la France. Introduction à la marionnette et conclusion à leur emblématique fanfare, le corps du jeu théâtral rendu par onze adolescents dont 4 filles toniques a abordé la problématique du vivre-ensemble et des cohabitations filles-garçons et modernité-tradition.
C’est donc avec justesse qu’Hélène Hamon, déléguée des « Amis de l’Espace Masolo » présente lors de la représentation magnifie le caractère « chantier » de « Bino na Biso » (vocable lingala pour « Vous et Nous »). Selon elle, c’est aux enfants de donner du contenu au spectacle, de l’orienter comme ils attendent, d’où l’atelier qui a présidé à la démonstration du jour. Le caractère « co-constructif » de « Bino na Biso » va jusqu’au destinataire final du spectacle ultime.
Il faut rappeler que l’Espace Masolo est un cadre de récupération d’anciens enfants des rues et de jeunes chassés de la maison par leurs familles qui les accusent d‘être des enfants sorciers. Créé en 2003 par trois artistes congolais, à savoir : la marionnettiste Malvine Velo, le conteur Hubert Mahela et le comédien Lambert Mousseka, l’Espace Masolo est en fait le « Centre de Ressources de Solidarité Artistique et Artisanale » qui se veut un cadre conciliant création artistique et engagement solidaire.
Les « enfants » de l’’Espace Masolo sont aussi réputé par leur emblématique fanfare qui égaie plusieurs manifestations culturelles tant au pays qu’en itinérance en Europe.
Depuis juin 2022, la structure a acquis son propre siège dans la commune de la N’sele, sur la route Terre-Jaune, non loin de l’aéroport International de N’djili. Et « Bino na Biso » est leur tout premier spectacle livré sur leur propre espace-siège.
Et, comme « Bino na Biso », l’Espace Masole en appelle à nos soutiens divers, toujours dans l’élan de la « co-construction », c’est qui est aussi un appel de pied à l’endroit de toutes nos autorités culturelles.
Freddy Kabeya