Depuis ce vendredi 24 septembre 2021 le magistrat Jonas Kisubi ainsi que la juge Ngomba sont sous mandat arrêt provisoire au Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa / Makala. De sources proches judiciaires nous apprenons que le magistrat du Parquet de N’djili ainsi que la juge présidente d’une chambre du Tribunal de Grande Instance de N’djili sont chargés pour faux en écriture et corruption et atteinte aux droits garantis aux particuliers dans une flagrante avérée.
Brisant la poursuite régulière d’une affaire foncière déjà en cours, les juges Ngomba, Ndunga et Kapej n’ont pas trouvé mieux que de court-circuiter la procédure et passant outre l’instruction requise.
Il faut noter que selon les normes judiciaires établis dans la composition d’une chambre pour un jugement il faut une équipe de trois juges, un magistrat faisant office de partie civile ainsi que d’un greffier aux côtés de deux parties adverses. Pour le cas d’espèce, les 3 juges mis en cause n’ont pas tenu d’audience mais se sont quand même sorti un jugement qu’ils ont eu à présenter au greffier commis à l’affaire lequel a tout bonnement refusé d’apposer sa signature. Passant outre l’entorse du greffier les juges ont quand même manœuvré pour faire parvenir leur jugement orienté vers la partie donnée perdante. N’en croyant pas ses yeux au vu de l’annonce du verdict, la partie lésée a saisi directement le Parquet Général de Matete qui a aussitôt lancé une enquête. Et, c’est ainsi que l’on en arriva à interroger le magistrat Jonas Kisubile, qui selon nos sources, bien que ne faisant pas partie de la combine eu le tort d’affirmer que l’audience avait bel et bien eu lieu. Résultat un mandat d’arrêt provisoire contre les 3 juges ainsi que le magistrat : seuls le magistrat Jonas Kisubi ainsi que la juge Ngomba sont appréhendés pendant que les juges Kapej et Ndunga se sont volatilisés dans la nature. Présentement le dossier est déféré au Parquet Général près la cour de Cassation. La seule personne indemne dans cette affaire demeure donc le « droit » greffier, mais le dossier ne fait que s’emballer. Affaire à suivre.
Freddy Kabeya