Dans une déclaration fleuve lue l’après-midi de ce dimanche 24 janvier 2021 au siège de son parti Union des Républicains (UR) et pour le compte de son regroupement politique UR et Alliés, devant sympathisant et la presse, Norbert Luyeye Binzunga, président et du parti et du regroupement a dressé un réquisitoire sombre de tous les maux qui rongent notre nation en les imputant à l’actuel chef de l’Etat. Il fustige en outre l’avènement de l’Union Sacrée qu’il voit comme le nouveau refuge de tous les criminels de haut rang recherchés tant par la Communauté Internationale que par l’Union Européenne. Selon lui, la récente arrestation de Roger Lumbala en France pour le dossier Mapping n’est qu’un message sans équivoques pour marteler au président Tshisekedi qu’il doit livrer à la justice tant national qu’international tous ses sociétaires répréhensibles. Norbert Luyeye préconise donc, comme il le crie depuis toujours le retour à l’Accord cadre d’Addis-Abeba ainsi qu’à une nouvelle résolution du Conseil de Sécurité des Nations Unies pour résoudre une fois pour toute la longanime crise congolaise, cela à travers la tenue d’un dialogue politique qui doit être la principale mission de Mme Bintou Keita, la nouvelle représentante et envoyée spéciale du Secrétaire Général des Nations Unies en République Démocratique du Congo.
Il faut noter que Norbert Luyeye est un ancien secrétaire particulier d’Etienne Tshisekedi. Transfuge de l’UDPS avait continué sa lutte politique pour un changement en République Démocratique du Congo dans une nouvelle formation politique qu’il créera, l’Union des Républicains –UR : un parti de masse dont les membres très disciplinés se cotisent chaque mardi et vendredi pour pourvoir à ses besoins matériels. Depuis Norbert Luyeye s’est illustré par des positions tranchées et osées qui lui ont parfois valu de faire la prison comme quand le 7 août 2016 il fut arrêté à l’aune d’une réunion avec des militaires dont deux officiers subalternes de la garde républicaine, cela après qu’il ait déclaré 3 mois plus tôt être capable « d’obtenir des armes de Kibomango », le centre d’entraînement de la garde républicaine. Libéré le 11 septembre 2018, l’homme n’a plus jamais de se prononcer sur tout le cours de la vie politique nationale en se faisant le chantre invétéré de l’Accord cadre d’Addis-Abeba comme seule panacée à même de résorber toutes les crises politiques naissantes ou antérieures. Pour rappel, cet accord a été signé au siège de l’UA à l’échelle supranationale à la suite de la crise postélectorale de la présidentielle de 2011.
Ce qu’il faut savoir de l’Accord cadre d’Addis-Abeba
Signé le dimanche 24 février 2013, à Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, l’accord-cadre d’Addis-Abeba avait été ratifié par la RDC et même certains pays. Ce dernier visait la refondation de la paix en RDC et même dans la région des grands Lacs par une table rase au niveau politique ainsi que l’engagement d’œuvrer pour la paix d’un point de vue sécuritaire par les pays de la région.
Christine Bibola